Le quotidien des tranchées
Experimentation | |
Personal Work | 2015 |
Ce projet est issu de mon diplôme (DSAA) ; pour lequel je me suis intéressée à l’odeur dans le graphisme (voir : Design graphique hyperosmique)
A l’occasion du centenaire de la premiere guerre mondiale, j’ai imaginé un dispositif olfacto-visuel pour une exposition sur le quotidien des tranchées, où l’odeur, la trace, l’empreinte trouvent une place, une justification particulière.
Des recherches m’ont permis de constater que pendant cette guerre, l’odeur à été utilisée comme objet politique, c’était aussi le symbole de l’occupant (allant meme jusqu’a parler d’invasion olfactive). La vie des soldats dans la tranchée a été marquée d’un odeur, celle de la peur, de l’humidité, du sang.
Si pour ces soldats cette odeur était celle du quotidien, pour la plupart d’entre nous, contemporains, c’est une odeur nouvelle, donc un nouveau type de sensations.
Pour la soirée lancement de cette exposition j’ai imaginé un dispositif oldacto-visuel, qui a pour principe actif d’imprégnation visuelle et olfactive d’un support dans le but d’en révéler son contenu.
– Dans un premier temps le support semblerait vide.
– Une fois immergée dans quelques millimètres d’une solution (encre et odeur), le visuel se révèle et l’odeur se dégage.
– Le melange imprègne donc le buvard, et l’odeur imprègne le lieu, le spectateur.
L’odeur est un medium peu utilisé dans le design graphique, en grande partie due à ses difficultés de mises en œuvres. Cependant il se distingue des autres types de messages sensoriel, et a le pouvoir de surprendre, d’interpeller.
Des chercheurs m’ont confirmés la capacité que l’odeur à a nous imprégner. Pourtant invisible les émotions sont difficiles à ignorer, ce qui en font un élément persistant et impactant.
Au delà de l’aspect osé l’odeur informe et immerge dans une histoire.
En évoquant sans dissuader, l’odeur parle d’une réalité, et permet à la guerre de ne pas devenir abstraite mais bien réelle dans l’esprit du visiteur.